Lors de ma précédente vidéo pour la chaîne SEMRUSH, Alan m’a laissé un commentaire et il m’a posé cette question: » Quelle est la définition du KD (keyword difficulty)? Est-ce la difficulté pour atteindre le top 100, le top 10 ou le top 3? Car c’est extrêmement différent pour construire sa stratégie de contenus. Et oui Alan, tu as tout à fait raison et je t’ai promis de te répondre. Dans cette vidéo, je vais donc répondre à ta question. Je vais vous expliquer comment fonctionne le K D (keyword difficulty) de SEMRUSH, mais surtout, je vais vous expliquer plus globalement comment évaluer la difficulté et la faisabilité pour se positionner sur une expression clé dans Google? On y va.
Bonjour à toutes! Bonjour à tous, je suis Christophe Vidal et je vous remercie d’être avec moi pour cette nouvelle vidéo pour la chaîne SEMRUSH. Alors tout d’abord Alan, je voulais te remercier et je vous invite tous à poser des questions en commentaires des vidéos, comme ça, ça me donnera des idées de vidéos et surtout, ça me permettra de vous apporter l’information que vous recherchez.
Alors, le sujet du choix des mots clés, c’est un sujet récurrent quand on parle de SEO et d’ailleurs, on devrait plutôt parler d’expressions clés plutôt que de mots clés. De manière évidente, vous allez devoir prouver à Google que vous méritez d’être positionné dans les premiers résultats, et vous allez devoir lui prouver que vous êtes légitimes à prendre la place de vos concurrents. Vous allez donc devoir réaliser un travail impeccable pour réussir ce challenge. Mais avant tout, revenons sur les trois grands piliers du SEO.
Vous les connaissez certainement déjà. Le premier pilier, c’est le pilier technique, votre site doit être techniquement irréprochable, il doit être performant et il doit être construit de manière à ce que Google puisse facilement naviguer dans les différentes pages de votre site, on a parlé du maillage interne lors de ma précédente vidéo. Le deuxième pilier, c’est le contenu, vous devez mettre en place une stratégie de contenus, optimisez vos textes pour l’internaute, mais aussi pour Google. Pour cela, vous devez faire appel à de l’optimisation sémantique. Enfin, le troisième levier, c’est le levier popularité, plus votre site est populaire, c’est-à-dire plus il va recevoir de backlinks et de liens depuis d’autres sites, plus il sera costaud et plus il aura de chances de bien se positionner dans les moteurs de recherche. Il n’y aura pas de miracle, si vous ne performez pas un minimum sur ces trois axes, il y a peu de chances que vous vous positionniez bien dans les moteurs de recherche sur des expressions compétitives.
Mais avant toute chose, il faut choisir les bonnes expressions clés. Alors, je vous ai montré dans une précédente vidéo, comment construire une stratégie de contenu en vous basant sur la concurrence? Et bien évidemment, ce n’est pas la seule méthode. Pour choisir un bon mot clé, vous devez vous assurer de trois points. Premier point, vous devez vous assurer que ce mot clé correspond à ce que recherche votre cible, les fameux Buyer Persona. Vous devez aussi vous assurer que ce mot clé est accessible, on va en parler aujourd’hui et enfin, vous devez vous assurer que ce mot clé il convertit. Pour cela, vous pouvez par exemple faire des tests avec Google ADS au départ pour tester si c’est le bon mot clé. N’oubliez surtout pas, dans cette étape de création de votre stratégie de mots clés, de vous positionner dans la tête de votre client. Vous n’êtes plus du tout vous-même, vous devez être votre client. Alors, pour faire ça, franchement, vous n’avez pas forcément besoin d’outils, vous pouvez vous inspirer de plein de choses, vous pouvez vous inspirer des avis qui sont déposés par votre cible sur Internet, mais aussi des échanges dans des forums, voire des articles de blogs, etc… Vous devez vraiment comprendre les mots clés qu’utilisent vos prospects pour définir votre service.
Bon, à ce stade, il convient de rappeler les trois grandes typologies de mots clés. À moins que vous ayez passé les vingt dernières années sur une autre planète, vous les connaissez déjà. On va parler des expressions courtes traînes, moyennes traînes, longues traînes.
Les expressions courtes traînes, c’est généralement les expressions avec un seul, voire deux mots, qui sont les plus recherchés, qui ont les plus grosses volumétries de recherche, mais c’est aussi les plus inaccessibles. Alors, si rien n’est impossible en SEO quand on démarre et sauf à avoir d’énormes budgets ou beaucoup de temps devant soi, ça va être difficile de rapidement se positionner sur ces expressions très compétitives. N’oubliez surtout pas d’inclure dans vos stratégies SEO les mots clés de type longue traîne avec 3, 4, 5 et énormément de mots potentiellement. Les mots clés de longue traîne ont de nombreux avantages, par exemple, ils vont vous apporter un trafic plus qualifié et donc potentiellement, un meilleur taux de conversion. Ils vont être moins compétitifs et surtout, ils vont être plus agiles. Vous allez travailler plusieurs mots clés longue traîne en même temps et même si vous perdez des positions sur l’un de ces mots clés, les autres seront là pour rattraper les pertes. N’oubliez pas que 70% des recherches des internautes se font aujourd’hui sur des mots clés longue traîne et même plus, n’oubliez pas que 15% des recherches qui se sont faites tous les jours sur Google sont des recherches nouvelles qui n’étaient pas connue jusqu’à présent par Google. Cela représente plus de 500 millions de recherches par jour. Lors de vos brainstormings de stratégie de mots clés, pensez à lister tous les sujets connexes par rapport à votre expression principale. Cela vous permet d’obtenir une liste d’expressions secondaires et puis surtout, ça pourra éventuellement servir demain si vous décidez de vous lancer dans une stratégie de contenu de type cocon sémantique.
Alors, il existe de nombreux outils qui vont vous aider à créer ces listes d’expressions secondaires. Je vais vous en citer quelques uns. D’abord, tout simplement les recherches Google via les Google Suggest, les recherches associées, les People Also Ask. Vous avez aussi ensuite des outils tels que Answer The Public, Yooda Market Explorer, Mindreader.ai et évidemment, Semrush. Et l’avantage, c’est que certains de ces outils vont vous donner des listes de questions que vous pourrez facilement exploiter pour créer vos contenus, et vous le savez, Google adore les questions. Par exemple, je vais vous montrer aujourd’hui l’outil Answer The Public, donc je bascule sur mon écran. Voilà, vous avez ici la réponse de l’outil Answer The Public sur une requête très simple, j’ai utilisé le mot clé PrestaShop et vous voyez, alors là je suis sur la version anglaise, mais que j’ai automatiquement un ensemble de sujets à traiter dans mes contenus: « Why PrestaShop is Better? Which is Better PrestaShop Opencart? PrestaShop which version? etc… »
Vous avez là une ensemble de mots clés longue traîne sur lequel vous allez pouvoir construire une stratégie de contenu efficace et puissante. Vous l’avez compris, choisir les bons mots clés est donc primordial. Un mot clé sera pertinent si vous arrivez plus ou moins facilement à vous positionner dans les premiers résultats de Google. Cela signifie qu’il ne doit pas s’agir d’un mot clé trop concurrentiel, sinon, ça va être impossible de vous positionner et surtout que vous allez vous démotiver et perdre du temps et de l’argent.
Dans un premier temps, et surtout si vous démarrez avec un petit site, essayez de vous positionner sur des mots clés accessibles pour vous, avec certes moins de trafic, mais qui seront aussi moins concurrentiels, et ne négligez pas les mots clés longue traîne qui peuvent vous apporter énormément de trafic et du trafic super qualifié. Par exemple, en référencement local, mots clés + ville, c’est des mots clés qui sont vraiment pertinents à aller chercher pour vous, il y aura beaucoup moins de concurrence et vous n’allez même pas les trouver dans les outils de test de mots clés. Pour être focalisé sur des mots clés trop concurrentiels, c’est le meilleur moyen de vous planter. C’est pour que moi je vais vous conseiller de privilégier au départ des mots clés plus accessibles, ça vous permet de travailler votre SEO ou votre référencement étape par étape et vous irez chercher des plus gros mots clés petit à petit, sans vous décourager et en ayant déjà fait de l’acquisition de trafic auparavant.
Allez, pour finir sur cette recherche du mot clé idéal, et sans pour autant rentrer dans les détails, je voulais quand même vous alerter sur un point vous n’avez pas forcément en tête. Quand vous tapez une expression dans Google, c’est la requête. Mais en fait, cette requête, elle correspond à un besoin informationnel, et au final, c’est ce besoin informationnel que Google essaye de comprendre. En somme, la requête, c’est un proxy qui va décrire votre besoin, donc Google a créé divers algorithmes pour essayer de comprendre ce besoin informationnel caché derrière la requête. L’un des plus connus, c’est l’algorithme Bert, pensez donc à vérifier les résultats de Google pour vos différentes expressions clés afin de vous assurer que vos expressions correspondent bien à ce besoin informationnel et à l’intention de recherche de l’internaute. Sinon, vous pourriez avoir de mauvaises surprises.
Si vous voulez en savoir plus là dessus, je vous invite à aller consulter les publications des frères Peyrronet qui vous expliqueront ça bien mieux que moi.
Bon, allez, je ne vous ai pas encore expliqué ce que c’est que le KD (Keyword Difficulty) et encore moins comment évaluer la difficulté et la faisabilité de vous positionner sur un mot clé. Alors, on va finir cette vidéo là dessus. Chaque outil va bien sûr avoir ses propres métriques et chaque consultant SEO pourrait vous donner sa propre méthode. Il existe par exemple une méthode appelée le KEI, basée sur la popularité et la concurrence. Dans tous les cas, il va falloir évaluer le nombre de concurrents et la force de ses concurrents si on veut leur passer devant. Moi, je vais vous présenter une méthode toute simple, basée uniquement sur l’utilisation de Google pour déjà vous faire une première idée de la difficulté des mots clés que vous cherchez à attaquer. OK, la première chose que vous devez réaliser, c’est tout simplement de venir saisir votre expression ciblée dans Google et de voir ce qui se passe. Pour l’exemple, je tape une expression et je regarde ce qui se passe. OK, voilà une expression qui a un peu plus de 1 620 000 résultats et surtout, j’ai déjà de nombreuses informations sur cette expression clé en visualisant cette SERP.
La première chose qui est très importante, c’est de regarder si l’expression déclenche l’affichage de nombreuses publicités ou pas, s’il y a beaucoup de Google Ads, on peut imaginer que l’expression est concurrentielle, mais on peut aussi imaginer qu’elle va convertir, donc, c’est une vraie question à se poser, mais en tout cas, ça risque d’être compliqué. Et ensuite, on va pouvoir analyser la forme de la SERP, on va voir s’il y a un pack local et s’il y a d’autres éléments différents de Rich Snippets. Et enfin, on va pouvoir regarder les balises titres des concurrents qui se positionnent sur cette SERP, et on va voir s’ils ont optimisé ou pas ces balises titres en fonction de l’expression clé recherche. On voit ici que c’est le cas: agence PrestaShop, agence PrestaShop, agence PrestaShop. Du coup, ça nous amène à une deuxième chose à rechercher dans Google, on peut aller plus finement voir ce qui se passe si on tape l’opérateur Allintitle: Agence PrestaShop. On va ici ressortir toutes les pages qui ont indiqué l’expression, les mots clés agence PrestaShop dans leur balise titre, et pour aller encore plus finement, on peut carrément mettre des guillemets autour de l’expression recherchée. Et là, on va vraiment sortir exactement les pages qui ont l’expression clé dans la balise titre. Et oui, vous le savez, en SEO, la première chose que l’on va optimiser quand on fait de l’optimisation de contenu, c’est la balise titre, donc forcément, tous ceux qui n’auraient pas optimisé leur balise titre sur une autre expression clé dans notre cas Agence PrestaShop, on ne va pas les considérer comme étant des vrais concurrents. Donc, avec cette balise Allintitle suivie d’autres expressions, on va voir réellement le nombre de pages qui ont été optimisé exactement pour notre expression clé.
Et donc, si je reviens sur ma SERP, je vois que dans mon cas, j’ai 98 résultats qui sont et qui ont été optimisés pour cette expression. Donc, très clairement, je ne suis pas sur une SERP très compliquée, alors je vais vous donner un barème que vous pouvez appliquer pour définir le niveau de difficulté de vos mots clés en fonction du nombre de pages qui vont être indiqués ici sur les réponses Allintitle. Alors, ce barème il est très simple, Il va être en trois fourchettes, la première fourchette: s’il y a moins de 5000 résultats, on va dire que la concurrence est faible. S’il y a de 5000 à 10 000 résultats, on va être sur une concurrence moyenne et enfin plus de 10.000 résultats, on est sur une concurrence forte. Alors, bien évidemment, cet indicateur, il n’est pas suffisant. Il va falloir le compléter par une analyse plus détaillée des concurrents. Vous devrez notamment vous focaliser sur le nombre de RD, les fameux Referring Domain, donc le nombre de domaine, qui font des liens vers cette page, mais aussi, évidemment, sur la qualité des contenus des pages qui se positionnent dans les premières positions.
Pour analyser ces métriques, vous avez différents outils que vous pouvez utiliser. Moi, j’utilise beaucoup l’outil Competion Checker de SEObserver pour la partie Referring Domain notamment et vous avez bien évidemment un outil comme YourText Guru pour la partie optimisation sémantique. Alors, si vous voulez aller encore plus vite, gagner du temps, et bien vous pouvez utiliser les différents outils qui vont vous donner un niveau de difficulté.
Et ça tombe bien, parce que ce KD (Keyword difficulty), il a été mis à jour il y a quelques jours justement par l’équipe de Semrush et ils ont communiqué sur les différents critères qu’ils utilisaient pour calculer ce Keyword difficulty, et ils nous ont même indiqué des notions de pondération entre ces différents critères. Je vais vous montrer ça tout de suite dans mon navigateur.
Donc ici, nous retrouvons les différents critères sur lesquels SEMRUSH s’appuie pour qualifier ce Keyword difficulty. Donc, il y a des critères de niveau SERP on va dire, ils vont analyser comme on en a parlé, le nombre de referring domain, mais aussi l’authority score des différents concurrents, et enfin, ils vont garder un ratio entre les liens Follow et les liens NoFollow. Et puis, ils vont faire une analyse de mots clés, ils vont regarder ici des informations telles que le volume de recherche, la présence ou pas d’une position zéro, est-ce qu’il y a un mot clé de type branding? Est-ce que c’est un mot clé ou il y a un pack local? Est-ce que c’est un mot clé ou il y a un knowledge panel? Est-ce qu’il y a des People Also Ask? Est-ce qu’il y a des sites links? Quel est le nombre de mots clés dans la requête? etc… Vous avez ici l’ensemble des indicateurs qui ont été sélectionnés par SEMRUSH avec le poids sur les différents indicateurs. Donc, ça s’est quand même bien pratique et ça peut vous permettre de gagner beaucoup de temps puisqu’avec un outil comme Semrush, vous allez pouvoir lister l’ensemble de vos mots clés et comparer les uns avec les autres. Vous allez pouvoir regarder les mots clés de la concurrence, faire des filtres pour sélectionner des mots clés qui ne sont pas trop concurrentiels, avoir une liste de mots clés et ensuite venir retrier cette liste de mots clés sur de la volumétrie pour venir chercher des mots clés pas trop concurrentiels, mais qui vous apportent du volume.
C’est simple Semrush là aussi nous a tout expliqué. On va retrouver sur le site de Semrush, on vous mettra le lien en commentaire les différentes fourchettes de difficulté. Donc de 0 à 14 très simple, de 15 à 29 facile, de 30 à 49 possibles et ainsi de suite jusqu’à les plus gros niveaux de difficulté. De 50 à 69 difficile, de 70 à 84 très difficile ou encore plus difficile, de 85 à 100. Vous avez ici l’ensemble des informations pour savoir si ça va être facile ou compliqué de vous positionner sur ce mot clé là? Voilà Alan
J’espère que j’ai répondu à ta question. J’espère aussi et surtout que ça sera utile à tous ceux qui travaillent actuellement sur leur création de stratégies de mots clés, stratégie de contenu. Gardez en tête qu’aucun mot clé n’est impossible, mais qu’en fonction du temps ou du budget que vous disposez, certains mots clés ne seront malheureusement pas accessibles. Notez aussi que la mise en place d’une stratégie SEO avancée, comme par exemple le cocon sémantique, peut vous aider à plus facilement venir prendre des positions qui vous semblaient inatteignables et on en parlera dans une prochaine vidéo.
J’espère que ça vous a plu. Ça me ferait vraiment très plaisir si vous pouviez likez la vidéo et vous abonner à la chaîne. Et surtout, n’hésitez pas à partager ces vidéos sur les réseaux sociaux, là aussi, ça me rendrait très heureux. Enfin, surtout, n’oubliez pas à activer la cloche comme ça vous êtes sûr de ne louper aucune de mes prochaines vidéos. Merci pour votre attention et à très bientôt.
