Lors de mes précédentes vidéos pour la chaîne Semrush, je vous ai régulièrement parlé d’une stratégie de contenu spécialement optimisé pour le SEO. Il était donc temps que je vous explique ce que c’est qu’un cocon sémantique et comment cela fonctionne. Et aujourd’hui, on va aller plus loin. Je vais vous expliquer comment créer un cocon sémantique en 8 étapes. Allez, c’est parti! Aujourd’hui, on crée un cocon sémantique. On voit encore trop souvent des sites Internet dont le seul objectif, c’est de présenter une offre de produits ou de services, mais sans jamais réellement se soucier de la demande et des besoins des internautes, des prospects.
L’objectif du cocon sémantique, c’est donc de rapprocher l’offre et la demande. Le cocon sémantique ça va donc proposer des contenus en mode demande c’est-à-dire des contenus qui sont basés sur des requêtes et des recherches réellement faites par les internautes, réellement faites par vos prospects. On va donc se focaliser uniquement sur les besoins de l’internaute et à certaines étapes de la création du cocon sémantique, on viendra les relier avec notre proposition d’offre, de produits, et de services.
En complément de cette partie du contenu, le cocon sémantique va s’appuyer sur un maillage interne assez spécifique. Je vous ai déjà parlé de maillage interne dans une précédente vidéo de Semrush. N’hésitez pas à aller regarder. Le cocon sémantique, il va viser à créer des liens entre des pages qui sont sémantiquement proches, les fameux glissements sémantiques dont vous avez certainement déjà entendu parler. Cela peut paraître un peu compliqué, mais de manière simple. Rappelez-vous l’expression de Laurent Bourrelly, qui est le créateur du cocon sémantique et qui résume cela simplement avec son fameux adage : « Qui va avec quoi, et pourquoi ». On va relier ainsi les pages de manière simple et logique ».
Alors, avant de rentrer dans le vif du sujet, revenons rapidement sur l’origine du cocon sémantique et cocorico. C’est une invention française. Tout démarre en 2004, lors du concours mangeur de cigogne auquel participe Laurent Bourrelly, et alors que de nombreux participants du concours se battent à coups de backlinks, Laurent se rend compte que le levier qui lui a permis de progresser dans les positions, c’est des optimisations « On Site » et en l’occurrence, une structure de contenu avec un maillage entre les pages.
Si Laurent n’a pas gagné le concours de mémoire, il a fini troisième. Cela lui a permis de lancer ce concept de cocon sémantique, qu’il a ensuite conceptualisé au fil des années pour en créer une méthodologie. Méthodologie qu’on peut appliquer simplement à n’importe quel domaine.
Vous l’avez compris, le cocon sémantique, c’est donc la forme d’architecture de contenu qui permet, grâce à un système de nœuds thématiques, de créer des liens et donc de mettre en place un maillage efficace, car contextualisant, structurant et donneur de sens.
Pour être concret, voici un exemple de sémantique. Nous visons ici le mot clé lunettes. C’est un mot-clé courte traîne, c’est un mot-clé qui est difficile à atteindre. Je vous invite à aller consulter ma vidéo sur l’évaluation de la difficulté d’un mot-clé dans la chaîne semrush. Avec ces structures en cocon, nous allons en complément de ce mot-clé lunettes, venir essayer de nous positionner sur un ensemble d’expressions de plus en plus longue traîne, lunettes de vue, lunettes de vue myopie, lunettes de vue presbytie, etc…
Alors, on verra par la suite comment on va sélectionner ces différents mots-clés. Dans le cadre de ma stratégie en 8 étapes, cette structure de cocon, elle va donc être optimisée en termes de maillage interne afin d’optimiser la transmission du jus. Et elle va permettre ainsi de pousser le page rank vers les pages les plus importantes du site. Il existe plusieurs structures de maillage internes lors de la création de votre cocon sémantique en fonction de son objectif.
De manière générale, on a souvent un cocon avec une tête de cible, mais il existe aussi des cocons multi têtes. Alors, comment est-ce que nous allons réaliser ce maillage interne pour notre cocon sémantique? Ce que je vous propose, c’est de nous focaliser sur le cocon mono tête avec une page mère qui est la tête de cocon. Et pour cela, on va se référer à cette infographie de Laurent Bourrelly. On retrouve donc en haut de notre cocon la page mère.
Et c’est bien notifié que ce n’est pas forcément à la page d’accueil du site. C’est vraiment notre tête de cocon. La page que l’on veut faire ranker. Cette page mère dispose, comme on l’a vu tout à l’heure sur notre carte mentale, de deux pages enfants, une page A, une page B. Puis il y a des petits enfants, etc. Donc, on fait systématiquement une liaison mère fille entre chaque image page mère et page enfants, chaque page enfants et chaque page petits enfants.
C’est les deux flèches rouges et noires ici. Puis on va faire systématiquement des liens aller-retour entre les pages sœurs. La page A fait un lien vers la page B qui elle-même fait vers la page A. Évidemment, s’il y avait des pages C on aurait un lien entre B et C et un lien entre A et C. Et réciproquement vous l’avez compris, cette structure basée sur des glissements sémantiques et des liens porteurs de sens, elle va nécessiter une maîtrise parfaite de l’ensemble des liens de votre site.
Il va falloir donc veiller à supprimer ou à gérer les différents liens parasites. Je pense par exemple aux liens de type méga menu, mais aussi des liens en footer ou les liens hors du cocon. Pour cela, vous aurez deux alternatives à votre disposition, soit le cloaking white hat, soit l’obfuscation, dans les deux cas. L’objectif de ces techniques sera de venir présenter des liens à Google, différent de ce qu’on pourra présenter à l’internaute. Pour vérifier votre structure en cocon, il existe des outils de visualisation.Personnellement, j’utilise l’outil cocon.se.
Nous voilà arrivés à la création de votre cocon sémantique en huit étapes.
La première étape, c’est l’étape Buyer Persona. Dans le cadre de cette étape. Notre objectif, c’est de comprendre exactement qui est notre cible et de la personnifier dans le cadre d’une fiche buyer persona. La fiche buyer persona va être la plus détaillée et la plus complète possible. L’objectif ça va être de cerner au mieux notre cible en lui donnant un nom, un prénom, un âge, une photo.
Mais aussi, on va reprendre l’ensemble de ses passions, l’ensemble de ses frustrations, l’ensemble de ses attentes, son mode de vie, etc… On va aussi, à la fin de cette étape, disposer de quelques fiches buyer persona qui nous seront utiles tout au long de notre processus de création de cocon et qui nous éviteront de nous égarer. Elles vont nous servir de garde fou.
On continue par l’étape deux : le parcours d’achat de votre buyer persona. Vous avez peut-être déjà entendu parler du tunnel de l’information.
En effet, la maturité de l’internaute vis-à-vis de votre offre de produits ou de services va évoluer dans le temps. En partant de la recherche d’information jusqu’à l’acte d’achat à la fin, notre objectif en étudiant le parcours de notre buyer persona, c’est de réfléchir à différentes questions comme : quoi, quelles informations notre buyer persona recherche-t-il sur Internet avant d’acheter? Quand et comment? À quel moment est-ce-qu’il doit faire ses recherches? Mais aussi sur quel device il va le faire?
Qui sont les éventuels influenceurs qui vont l’aider dans son choix de prestations ou de services? Une fois qu’on aura totalement décrypté le comportement d’achat de notre cible, on va disposer d’une typologie de contenus qui vont réellement l’intéresser et qui vont correspondre aux différentes intentions de recherche. Pour rappel, les recherches du type informationnel qui vont juste correspondre à la recherche d’information, des recherches de type considerationnelles, on commence à comparer des produits et des recherches transactionnelles, on a la carte bleue en main, on est prêt à acheter.
La troisième étape, c’est de déterminer les opportunités du QuickWin sur les contenus déjà existants de votre site. En effet, avant de vous lancer dans une stratégie de contenu, vous avez certainement déjà créé des contenus et potentiellement ces contenus. Ils se positionnent aujourd’hui dans les moteurs de recherche, donc vous pouvez utiliser les outils de suivi de position. Vous pouvez utiliser semrush pour les mots-clés sur lequel vous positionnez déjà actuellement. Mais ça va être intéressant de regarder les contenus que vous avez déjà créés et qui vont se positionner, par exemple, entre la position 5 et la position 20.
Ils ne sont pas assez bien positionnés pour vous amener beaucoup de trafic, mais quand même, ils sont très très proches d’être des pages à succès. Donc l’idée, ça va être de venir optimiser ces pages-là pour essayer de venir les faire ranker le plus haut possible dans Google. Et cela, avant même de commencer à créer votre nouveau cocon sémantique et de créer de nouvelles pages qui viendraient cannibaliser ces expressions existantes. Pour optimiser ces pages-là, vous connaissez les astuces simples.
Vous pouvez commencer par optimiser la balise titre, par exemple, puis les balises HN et enfin, vous pouvez venir travailler l’optimisation sémantique de ces pages-là avec des outils d’optimisation sémantique, comme peut le proposer semrsuh ou testgo! Assurez-vous aussi que ces pages correspondent bien à l’intention de l’internaute. Si jamais vous n’êtes pas exactement dans l’intention de l’internaute, cela peut expliquer la raison pour laquelle il serait un peu moins bien classé dans Google.
Allez, on continue avec l’étape 4.C’est la création du mindmap ou de la carte mentale. Vous connaissez maintenant parfaitement votre buyer persona. Vous connaissez son parcours d’achat. Il est temps, en effet, de passer à la création de la structure mentale du cocon sémantique. La fameuse mindmap. Elle va vous permettre de visualiser et de classer toutes les opportunités de contenu qui s’offrent à vous au fur et à mesure. Vous avez rajouté ces opportunités de contenu, vous allez pouvoir les relier les unes entre les autres et les classer de manière hiérarchique, toujours en suivant cette fameuse règle du qui va avec quoi et pourquoi.
Vous allez ainsi regrouper les différents sujets qui vous permettent de réaliser des glissements sémantiques et vous allez créer des clusters thématiques. Alors, bien évidemment, vous n’oublierez pas dans la carte mentale de relier vos pages transactionnelles, celles qui vont vous faire gagner de l’argent. Les pages catégorie ou les pages produits, par exemple, si vous êtes dans le cadre d’un e-commerce pour qu’elles puissent récolter un maximum de PageRank et donc venir elles aussi mieux se positionner dans les moteurs de recherche.
C’est quand même notre objectif, le mieux pour créer votre carte mentale, ça reste de réaliser un brainstorming en vous positionnant dans la peau de votre buyer persona pour ne pas perdre l’idée d’une carte mentale orientée sur la demande. Malgré tout, si vous êtes en manque d’idées, vous pouvez utiliser différents outils qui vont venir vous souffler des idées de contenu. Je pense par exemple à semrush avec son outil keyword magic tool et les suggestions de questions. Mais vous pouvez utiliser aussi des outils comme Eureka ou les meta-mots de Christian Ménines. Eureka! Vous donnant des idées de contenu et les meta- mots vous permettant même d’obtenir directement la structure de maillage de votre futur cocon sémantique. Cela peut faire gagner du temps.
Allez, on enchaîne sur l’étape 5, qui est celle de la création des nœuds et surtout de la structuration de la hiérarchie de ces nœuds. Votre carte mentale, en effet, elle peut maintenant être gigantesque et vous avez pu descendre des sujets sur 3, 4, 5, 6, 7 niveaux. Il n’y a pas de limites.
L’idée, ça va être de venir classer ces différents nœuds de ces différentes pages de manière à évaluer l’effort à réaliser sur ces pages-là. Chaque nœud va être classé selon quelque part une notion de valeur commerciale. On va d’abord distinguer des nœuds de niveau 1 qui vont représenter à peu près 5% des pages de votre site. Ça va être vraiment les pages les plus importantes qui vont vous apporter 80 ou 90 du business et du chiffre d’affaires. Ces pages, il va falloir vraiment les travailler à fond, les chouchouter.
Elles devront être irréprochables, vraiment nickel. Ensuite, on peut envisager des pages de niveau 2 qui seraient des pages, elles aussi à viser commerciale, mais avec moins de chiffre d’affaires potentiel. Puis on arrive sur des pages de niveau 3 qui sont des pages à pures viser SEO. Des pages avec des contenus informationnels qui ont uniquement pour objectif d’acquérir du trafic et de créer la structure. Enfin, on peut envisager d’avoir des pages de quatrième niveau qui seraient des pages de moindre niveau de qualité, mais qui auraient uniquement pour objectif d’apporter du pagerank à l’ensemble de la structure.
Arrivés à la sixième étape, c’est l’étape du maillage, le maillage interne de votre cocon sémantique. On en a déjà parlé tout à l’heure avec la visualisation de Laurent. L’objectif va être de travailler en silos de manière à isoler les différentes parties de votre cocon et de faire les liens tels qu’on l’a vu entre les pages mères et les pages filles et les pages sœurs de manière réciproque. Malgré tout, n’oubliez pas l’adage de Laurent qui va avec quoi et pourquoi?
Ainsi, si deux pages présentes dans des silos différents pourraient être liées de manière totalement logique. Pourquoi ne pas venir créer un lien et, entre guillemets, casser le silo? Ne vous inquiétez pas, ça ne viendra pas détruire votre structure de cocon sémantique, bien au contraire. N’oubliez pas enfin, dans le maillage interne, notre objectif, c’est de venir amener du pagerank aux pages transactionnelles. Faites donc des liens vers vos fiches produits ou vos pages catégorie.
Nous voilà à la septième étape que vous connaissez déjà. Ça va être d’optimiser sémantiquement le contenu de vos pages. Pour cela, vous pouvez utiliser des outils d’optimisation sémantique ou faire appel à votre cerveau et jouer au fameux jeu du mot mystère qui consiste à venir enlever dans votre contenu l’expression clé ciblée et vérifier si votre contenu est toujours cohérent et compréhensible et qu’on comprend toujours de quoi vous parlez. Voilà, il ne reste plus qu’une étape.
Nous voilà arrivés au point final de la création de notre cocon sémantique. Il est terminé, le contenu est en place. Il faut maintenant relier le cocon sémantique à notre site Internet. Souvent, on va préconiser déjà de positionner le cocon sémantique dans un sous-répertoire du site Internet. Sites Internet.com/guide/cocon, etc… pour conserver la puissance du domaine. L’idéal, selon moi ensuite, c’est de venir proposer dans votre site Internet. Une table des matières faisant un lien vers l’ensemble des pages de votre cocon et pourquoi pas venir positionner cette table des matières en footer de votre site, de manière à ce qu’elle récupère un maximum de jus et de pêche?
En effet, ce serait, selon moi, une erreur d’envoyer uniquement du pagerank vers la tête de cocon et non pas vers l’ensemble des nœuds.
Là, on a terminé la création de notre cocon sémantique. J’espère que ça vous a plu. N’hésitez pas à likez la vidéo, à vous abonner à la chaîne et activer la cloche. Je serais très heureux de vous retrouver pour une prochaine vidéo, à très vite.
